Journaliste pour Marsactu, Benoît Gilles cherche à faire un reportage sur les débarras de l’extrême
et les personnes souffrant du syndrome de Diogène. Il a donc pris contact avec Christophe Di
Pietro, dirigeant de ESP Débarras, pour l’interviewer et le suivre sur le terrain.
Débarras de l’extrême et syndrome de Diogène.
Si le syndrome de Diogène est largement documenté dans le monde scientifique, ce trouble est encore mal connu du grand public. Décrit par Clark en 1975, celui-ci se traduit notamment par :
- une Syllogomanie, c’est-à-dire une accumulation compulsive d’objets dont la personne n’a pas l’utilité et qui sont généralement sans valeur. Cela se traduit dans les cas extrêmes par un encombrement du lieu de vie, ce à quoi Benoît Gilles s’intéresse dans son reportage.
- Une hygiène et des conditions de vie négligées, d’où l’appellation de « Diogène sale ». Ce n’est toutefois pas systématique. Certaines personnes conservent une bonne hygiène. Elles sont désignées par le terme de « Diogène propre ».
- Un isolement de plus en plus important avec le temps.
Pendant des mois, des années, ces femmes et ces hommes peuvent entasser des centaines de kilos d’objets inutiles avant que quiconque ne s’en aperçoive. C’est quand cela devient critique que le voisinage ou les proches découvrent la situation et sollicitent en urgence la société ESP qui s’est spécialisée dans les débarras de l’extrême.
Plusieurs logements remplis jusqu’à 2 mètres de hauteur.
Dans le 5e arrondissement de Marseille, on sollicite ESP pour vider un appartement dans un,immeuble qui n’a rien de luxueux mais qui n’est pas non plus en décrépitude. Un collectif comme on en trouve beaucoup dans les grandes agglomérations.
Une dame d’un certain âge monte régulièrement des cabas dans son appartement. Au tout début, une maman qui habite en dessous l’aidais parfois, la prenant en pitié. Mais comme le relate le journaliste, rapidement la situation se dégrade. Un pigeon mort se décompose sur le bord de sa fenêtre toujours ouverte. Des cafards envahissent les parties communes de l’immeuble. Et finalement, une inondation débute dans ce même appartement.
C’est suite à l’intervention des pompiers et de la police pour défoncer la porte et couper l’eau que L’ampleur de la situation est découverte. Comme le relate Christophe Di Pietro, ce sont ainsi plusieurs logements et locaux que cette dame, totalement cohérente, a rempli de déchets et d’objets divers. Dans une maison, les tas atteignent d’ailleurs jusqu’à 2 mètres de hauteur, obligeant Christophe Di Pietro à escalader l’amoncellement à l’entrée pour accéder aux autres pièces.
Syllogomanie : un trouble qui ne fait aucune distinction de classe ou de sexe.
Si le syndrome de Diogène est souvent associé à des personnes d’un certain âge et n’ayant plus aucun rapport avec quiconque, c’est loin d’être toujours le cas. C’est ce qu’a mis en évidence Benoît Gilles dans son article faisant suite à une interview de Christophe Di Pietro.
Le dirigeant de l’entreprise qui intervient désormais partout en France cite notamment le cas de cette maman et de ses deux enfants. Cette famille vit alors au milieu de détritus s’entassant dans tout l’appartement. La situation sanitaire était déjà bien dégradée avec notamment la présence d’insectes nuisibles qui proliféraient.
Cette femme a toutefois ouvert les yeux. Elle a pris conscience de l’urgence et du risque de perdre la garde de ses enfants. Elle a elle-même sollicité ESP Débarras pour évacuer tout cet amoncellement qui a été emmené en déchetterie.
Enfin, Christophe Di Pietro rappelle que l’on ne peut contraindre une personne à ouvrir sa porte et à nettoyer son logement. Cela reste du domaine privé et il faut systématiquement l’accord de l’occupant des lieux.
La presse en parle.
Vous pouvez retrouver l’intégralité de ces deux reportages sur :