Les équipes de Konbini ont suivi Christophe Di Pietro, le nettoyeur de l’extrême, sur une intervention. L’occasion pour le directeur de Diogène France de parler du syndrome de Diogène pour le faire connaître davantage.
Le syndrome de Diogène reste peu connu
Début juin, Christophe Di Pietro, nettoyeur de l’extrême et PDG de l’entreprise Diogène France a rencontré les équipes de Konbini. L’objectif : les emmener avec lui sur une intervention de nettoyage extrême en région parisienne.
Depuis 8 ans, Christophe nettoie les logements des personnes atteintes du syndrôme de Diogène, un trouble du comportement encore peu connu du grand public.
Le Marseillais était à l’affiche il y a quelques mois de la série-documentaire Les Héros du Nettoyage, Mission Propreté sur W9. Une série en plusieurs épisodes qui a suivi les héros du nettoyage dans leur quotidien.
Découvrir l’émission Les Héros du Nettoyage W9
Une personne sur 2000 atteinte du syndrome de Diogène
Le syndrome de Diogène est un trouble obsessionnel compulsif qui conduit vers l’insalubrité. Son nom fait référence à Diogène de Sinope, un philosophe grec du 5è et 4è siècle avant J.C. Celui-ci aurait vécu dans un tonneau, ne trouvant aucun intérêt pour l’hygiène corporelle, l’apparence, la propreté et pour autrui.
Le syndrome de Diogène survient souvent en réaction à un choc émotionnel. Il se traduit par une grande négligence de l’hygiène personnelle et domestique, et une grande accumulation, notamment par des objets inutiles. Il est souvent associé à d’autres troubles ou pathologies psychiatriques. Conséquences : des logements encombrés, parfois sur plusieurs mètres de haut, et une insalubrité invivable. “Il y a très peu de nettoyeurs de l’extrême en France, continue Christophe. “C’est un métier très très difficile.”
Si Christophe insiste sur ce point, il déplore pourtant le manque de reconnaissance de ce syndrome, qui n’est pas reconnu officiellement comme une maladie. “Le syndrome de Diogène a des conséquences désastreuses. Il est souvent très difficile d’organiser une prise en charge médico-sociale. J’ai connu un seul échec : nous sommes intervenus chez un monsieur, père d’une petite fille. Six mois plus tard, il a mis fin à ses jours.” Selon la Société de gériatrie et gérontologie en Ile-de-France (SGGIF), une personne sur 2000 serait atteinte du syndrome de Diogène.
Objectif : faire connaître le syndrome de Diogène
Pour faire connaître ce syndrome du grand public et le mettre en avant, Christophe est très actif sur les réseaux sociaux. En témoignent ses presque 580 000 abonnés sur TikTok. L’objectif est de partager ses interventions en live ou via des vidéos avant/après. “Pendant les lives, ce que j’essaye de faire comprendre aux gens, c’est que les personnes sont malades, et que ce qu’elles voient c’est la triste réalité.”
Dans la majorité des cas, Christophe a affaire à des occupants de logements honteux, qui ont des difficultés à parler, et donc à se sortir de ces situations. À ces personnes, Christophe dit : “Franchissez le pas, contactez-nous, prenez soin de vous, acceptez l’aide parce que vous en avez grandement besoin.”